Si certains s’interrogent sur l’intérêt du réseau d’anciens élèves de l’école dont ils sont issus, d’autres en profitent, dès que l’occasion se présente, pour nouer de nouveaux liens. Source d’information non négligeable, la parole des « anciens » – aussi jeunes soient-ils – peut parfois permettre de gagner un temps précieux et pourquoi pas, si l’envie s’en fait ressentir, de changer de poste.
« Une sorte de voie parallèle » pour trouver un poste : c’est ainsi que Christine Arioli, assistante au bureau des anciens de l’IIE (Institut d’Information d’Entreprise), définit les réseaux et associations d’anciens élèves. « Le réseau permet d’avoir accès à des offres d’emploi qui ne sont pas diffusées dans la presse. Grâce à la cooptation, un membre d’un réseau qui apprend qu’un poste se libère dans sa structure en informera systématiquement ses anciens camarades », précise-t-elle. Des propos qui se vérifient dans le milieu de l’informatique, puisque une grande partie des postes y sont pourvus sans qu’aucune annonce n’ait été publiée.
Fonctionnant notamment sur un principe de mailing-list remise régulièrement à jour par les responsables d’associations, le réseau ouvre également la voie à une meilleure appréhension du secteur. « Dans l’informatique, nous avons observé que les huit premières années d’activité sont souvent synonymes de doutes quant au poste que l’on souhaite réellement occuper. Durant cette période, énormément de changements sont observés. De ce fait, le réseau peut être un excellent moyen de savoir quelles sont les tâches assignées à chaque fonction et de déterminer avec le plus de précisions possibles celles qui correspondent le plus à ses aspirations », ajoute Christine Arioli.
Rester en veille quant aux nouvelles technologies
Au-delà de la recherche d’un emploi et d’une vision d’ensemble du secteur, le réseau des anciens ouvre également des perspectives en termes d’actualisation des connaissances. « Le réseau m’a permis, à peine sortie de mon école, de trouver un travail, et il me donne aussi l’occasion de rester au courant au jour le jour de tout ce qui se fait au niveau des nouvelles technologies ! » estime Simon Gauthier, membre de l’association des anciens de l’ESGI (Ecole Supérieure de Génie Informatique), récemment promu au titre de Président. Pour lui comme pour d’autres, appartenir à un réseau apparaît comme salutaire dans un monde informatique en perpétuelle mutation, où les employeurs font parfois preuve de réticences sur l’embauche de salariés non recommandés.
Etre repéré par des chasseurs de tête
Du côté des cabinets de conseil en emploi spécialisés dans le recrutement en informatique, les réseaux sont également de véritables viviers de candidats potentiels. « Il nous arrive très souvent, dans le cadre de recrutements, de passer par des associations d’anciens élèves pour trouver des perles rares », précise Eric Venin, du cabine Aktis. Un vecteur que certaines écoles, dont l’ESIEA (Ecole Supérieure d’Informatique Electronique Automatique), n’hésitent pas à utiliser en conviant notamment leurs anciens élèves à des « speed-net working ». « En plusieurs rendez-vous de 7 minutes, ces derniers peuvent rencontrer des entreprises en pleine période de recrutement », ajoute Eric Venin. Qui a dit que les réseaux d’anciens élèves ne servaient qu’à faire la fête ?
Source : Lesjeudis.com