A compter du 1er décembre 2009, les universités devront mener une enquête téléphonique auprès de leurs diplômés de 2007, pour connaître leur situation sur le marché du travail. Elles devront rendre leurs résultats le 30 avril 2010 au plus tard.
» Les jeunes ont droit à plus de transparence. Pour la première fois, nous lançons un indicateur d’insertion professionnelle qui sera commun aux universités et qui sera renouvelé tous les ans ». Le 26 octobre 2009, Valérie Pécresse annonçait ainsi dans « Le Parisien » la mise en place de cet indicateur. Celui-ci répond à un double objectif : permettre aux étudiants qui s’inscrivent à l’université de connaître le taux d’insertion professionnelle de la filière qu’ils choisissent et évaluer et renseigner sur la performance de l’université.
100 000 étudiants diplômés en 2007 sont concernés
Cet indicateur validé par la CNIL (Commission nationale informatique et libertés) devra être publié pour 1 400 licences professionnelles, 1 800 masters, ainsi que tous les IUT (Instituts universitaires de technologie). Au total, ce sont près de 100 000 étudiants qui sont concernés.
Les données seront transmises fin avril 2010 au ministère
Les facs volontaires contacteront ainsi à partir du 1er décembre 2009 leurs diplômés 2007 pour les soumettre à un questionnaire que le ministère de l’Enseignement supérieur a adressé aux 83 établissements universitaires. Les données seront transmises fin avril 2010 au ministère, qui les exploitera et calculera des taux d’insertion, tenant compte du contexte régional de l’emploi.
L’UNI salue cette initiative
« Ces statistiques sont un élément d’information parmi d’autres pour les étudiants. Mais les difficultés d’insertion professionnelle ne sont pas dues aux universités, plutôt au marché du travail difficile pour les jeunes », a réagi Jean-Baptiste Prévost, président de l’UNEF, 1ère organisation étudiante. Pour l’UNI, « cela fait longtemps que les étudiants attendent un indicateur national, de qualité, qui permette de comparer les établissements et les diplômes. C’est une bonne nouvelle pour les lycéens, les étudiants et les parents qui sont demandeurs de plus d’informations sur les débouchés des diplômes ». Le débat sur cet indicateur d’insertion professionnelle n’a pas fini d’alimenter le débat sur le financement des universités et sur sa part liée à leur « performance ».
Lien sur l’article Edupros